Le 27 Août : bienvenue dans l'intimité de mes pensées

Ahhhhhhhhhhhh je me suis levée ce matin avec cette sensation de ventre plein d'eau dont je vous ai déjà parlé plein de fois.

C'est super désagréable. Du genre dès que je change de position j'ai l'impression que je vais vomir tellement ça fait glouglou à l'intérieur.

Je sais pas si ça vous est déjà arrivé pour comprendre ce que je dis ou alors je vous semble super bizarre.

Faut dire hier j'ai pris un grand verre de citronnade (genre GRAND verre) en terrasse avec une copine, et j'ai bu  plus de 2 litres d'eau et pour l'instant je n'ai rien éliminé.

En + comme j'aurai mes règles d'ici une semaine ça y est ça commence à tout rester à l'intérieur.

Du coup ce matin, j'ai bataillé pour avaler ... mon café.

Mon bol de céréales j'vous en parle même pas, il ne me tente pas plus que ça.

Sinon pour le poids, 68,7 ce matin.

J'aime et en même temps j'aime pas.
Vous commencez à connaître la chanson maintenant, barre haute, retour à 69 après le petit dej et tout ça..

En plus vu que j'aurais le cul sur une chaise une bonne partie de la journée, je ne crois pas que mon surplus de gras va s'envoler par magie...

Je ne sais pas pourquoi je suis tellement stressée avec cette idée de perdre encore et encore, je sais qu'au fond c'est stupide, j'y suis presque là, et il me reste 4 mois pour remplir mon "pari", soit, passer de obèse à mince en une année.
Bon, je dis pari, mais c'est plus un défi, un choix de vie personnel, ça n'a rien d'un jeu.
Je crois juste que vu que j'approche de la fin, je commence à avoir hâte d'en voir le bout.

D'un autre côté, je suis moins stricte envers moi même qu'avant.
J'ai réalisé que je pouvais me faire plaisir de manière plus que régulière car je fais énormément d'exercice de façon à ce que je ne stocke rien.

J'ai un déficit de calories d'environ 1500 à 1600 kcal par jour. Ce qui veut dire que j'en brûle environ 2500 et que j'en mange environ 1000 si vous faites le calcul, c'est impossible mathématiquement que je grossise à proprement parler.

Oui, je peux peser plus lourd si je mange trop un jour, mais inévitablement mon poids va redescendre.

Je suis assez carrée comme fille et plutôt matheuse en ce qui concerne mon amaigrissement.
Disons que je ne laisse pas vraiment la place à la chance ou au hasard.

Mais même en toute connaissance de cause, je n'arrive pas à supporter l'idée de faire marche arrière, de peser plus lourd aujourd'hui que hier.

Ca, c'est un problème d'ordre psychologique.

Je ne pense pas être folle, mais je pense que, quand on a vécu plus de 10 ans dans l'obésité, et je pense que quand on revient de loin comme moi (37.9 d'IMC en Janvier 2012 je vous rappelle), il y a des névroses qui mettent du temps à disparaître.

C'est difficile à expliquer au risque de passer pour une frimeuse ou une nana avec un égo surdimensionné mais comme toujours, j'essaye de vous étaler mes sentiments au plus proche de ce que je ressens. J'espère qu'au travers de mes mots j'arriverai à faire passer ce que j'ai dans la tête.
Prière de ne pas me juger, c'est déjà pas si facile que ça d'étaler sa vie de cette façon.

Donc, après avoir perdu autant de poids (41.3 kilos aujourd'hui), je me sens hyper bien, parfois, je me regarde dans le miroir et je ne me reconnais pas
.
L'autre jour j'avais sorti haut et bas moulants, et dans la glace, je n'en croyais pas mes yeux, j'étais la fille que j'ai toujours voulu être.
J'étais la fille que, quand j'en voyais une passer avant, j'étais haineuse au point de la détester instantanément. Avec des longues jambes galbées, un ventre plat, des os là où il faut, de la chair là où il faut.

Mais si vous croyez que se trouver jolie dans un miroir ça suffit à faire disparaître des années de honte et de mal être, vous vous trompez.

J'ai développé une réèlle phobie de revenir obèse.

A tel point que aujourd'hui, je suis dans la dizaine des "60" et pourtant, je continue de monter sur la balance 3 fois par jour (minimum. Au plus fort de mes angoisses, je monte sur la balance 5 à 6 fois par jour, ce qui est stupide, je le conçois tout à fait, mais ça me rassure).

Bon, je m'en doutais que ça allait arriver, je vous en avais déjà parlé dans un post de juillet ou juin je sais plus, que je pensais que je n'arriverais pas à me satisfaire de mon poids, et voilà, c'est une réalité.

Je vise les 68, mais je sais qu'au final, je vais probablement atteindre ce poids avant le mois d'octobre, et je sais que je vais probablement essayer de descendre encore et encore jusqu'à la fin de l'année.

Psychologiquement, je me suis dit que mon régime ne s'étalerait que sur 2012, je pense donc sortir de cette auto-pression que je me mets dès le nouvel an.

La raison pour laquelle je continue de stresser de mon poids c'est que je sais qu'il est possible de regrossir. J'ai déjà été obèse, je sais ce que c'est. Je sais que si tout d'un coup je me mets à re-ceder à des pulsions diverses, c'est inévitable et je reprendrai du poids.

Je pense que je ne retournerai probablement jamais à 100 ou 110 kilos car j'ai trop donné de ma personne pour m'en sortir, mais oui, je sais que je pourrais peut-être retourner à 70-75. Or je ne veux absolument pas.
Je me sens trop bien aujourd'hui pour faire marche arrière.

Du coup, j'essaye de mettre toutes les chances de mon côté pour creuser un fossé entre ce que je suis aujourd'hui et ce que j'étais il y a quelques mois.

Pour autant, je ne m'affame pas, j'ai même recommencé à faire des pâtisseries (ma passion), mais, je me contrôle.
Chose que je ne faisais pas avant. Avant, si je faisais une tarte, bah, je m'enfilais la tarte entière en 2 jours, à raison de deux ou trois parts par jour.

Aujourd'hui, quand je cuisine, j'en mets quelques parts de côté pour moi, je pèse mes portions si j'ai envie d'une part de gâteau, ou un macaron, ou n'importe quelle confiserie que je confectionne à la maison.
Le reste, je le donne à mes proches, histoire de ne pas me retrouver avec 12 kilos de gâteau au frigo.

Bref, donc, j'ai instauré une sorte d'équilibre dans mon alimentation, un équilibre  entre l'alimentation équilibrée, les douceurs que je m'autorise et le sport pour éliminer le surplus.

Mais la phobie est là, jamais bien loin.
D'un côté, c'est elle qui me permet de rester concentrée sur mes objectifs, de l'autre, elle alimente mon obsession.

Du coup, j'attends de voir.
J'essaye de garder les yeux en face des trous, pour ne pas basculer dans l'excès, que ce soit d'un côté (hyperphagie) ou de l'autre (anorexie mentale).

C'est pas évident parce que je suis toute seule dans cette aventure et je n'ai personne hormis vous à qui me confier. C'est juste moi, ma volonté et ma conscience.

Sans transition :

Hier soir j'ai fini mon riz cantonnais et vu que j'étais dans mon trip "bouffe chinoise", j'ai mangé les hacaos crevette avec.